Reparlons de l’alcool. Comparaison entre professionnels sur les voies thérapeutiques et propositions pour l’avenir

Bien que l’alcool soit la cause directe et indirecte d’un très grand nombre de décès chaque année et puisse avoir de graves conséquences sociales et mentales chez ceux qui en abusent, l’attitude sociale à son égard maintient des espaces alarmants de « disponibilité ». Sans aucun doute selon la période historique et le contexte socioculturel, l’alcool est lié à des significations diététiques, pharmacologiques, enivrantes, rituelles, socialisantes et transgressives; Dans ce cadre, l’attitude culturelle actuelle de notre pays est affectée par le fait qu’il est un important producteur d’alcool et par l’influence de styles de consommation de plus en plus éloignés de ceux de la Méditerranée et de plus en plus proches de ceux de l’Europe du Nord. L’âge de la première consommation diminue, les jeunes et les très jeunes consomment de l’alcool en concentrant leur consommation à certaines heures (généralement la nuit, sur place, avec des amis) et en vivant pratiquement aussi abstinents les autres jours de la semaine. De plus en plus d’alcool semble être un moyen d’atteindre un état d’altération psychophysique, sans nécessairement avoir accès à des drogues illégales; dans ce contexte, la consommation excessive d’alcool représente un style de consommation croissant. Le problème change à la fois dans le temps et dans ses caractéristiques, variant les méthodes de consommation, les contextes, l’alcool utilisé, l’association avec d’autres substances d’abus. Le temps de la pandémie de Covid met en évidence d’autres problèmes critiques, liés à la fois aux méthodes et aux occasions de consommation, et à l’impact et aux réponses du système de soins. Un système d’intervention adapté à cette liquidité et à cette évolution du phénomène doit périodiquement faire le point sur la situation et c’est pourquoi « Reparlons d’alcool ». Après les séminaires que nous avons organisés à Bergame et à Palerme, il est nécessaire d’attirer l’attention sur certains aspects fondamentaux de la prise en charge de l’alcoolique: les méthodes d’approche, les caractéristiques des patients, l’évaluation et la prise en charge en particulier en ce qui concerne la définition des objectifs du parcours de traitement; thérapies pharmacologiques à divers stades de traitement; la présence proactive du Service au sein des réseaux de santé et de réadaptation du territoire; le rôle et l’amélioration de l’auto-assistance. Ces domaines nécessitent également des comparaisons entre collègues afin de confirmer et de partager les niveaux de bonnes pratiques à considérer comme essentiels dans le cadre des travaux d’un service; C’est également dans cet esprit que les participants seront impliqués dans une activité de questions/réponses, liée aux sujets abordés, afin de pouvoir discuter des résultats de la consultation lors de la table ronde à la fin de la journée. Les événements sur le thème de l’alcologie en 2021 (qui seront suivis d’un deuxième webinaire en septembre) pourraient être particulièrement pertinents parce que nous sommes aux portes de la nouvelle Conférence nationale sur l’alcool; ces derniers pourraient être un lieu privilégié pour apporter des contributions à des formations telles que celles-ci, surtout si elles sont orientées vers l’identification de bonnes pratiques.