Risque de violence dans les centres de désintoxication
Abstrait
Fond
En 2009, le Mexique a réformé sa loi sur la santé afin de dépénaliser partiellement la possession de drogues considérée à des fins personnelles et d’accroître les renvois obligatoires vers des centres de désintoxication certifiés en lieu et place de l’incarcération. Parallèlement, les médias ont fait état d’attaques violentes perpétrées par des cartels de la drogue contre des centres mexicains de désintoxication et de violations des droits de l’homme commises par le personnel contre les personnes qui s’injectent des drogues (PFID) dans le traitement. Dans de nombreux cas, ces situations violentes ont eu lieu dans les centres de désintoxication « Peer Support » (Ayuda Mutua) qui abritent un grand nombre de PWIP toxicomanes. Dans un effort pour comprendre les obstacles à l’adoption du traitement, nous avons examiné la prévalence et les corrélations du risque perçu de violence dans les centres de désintoxication parmi les PWI À Tijuana, au Mexique.
Méthodes
Analyse secondaire des données de base recueillies entre mars 2011 et mai 2013 du PWID recruté dans une étude de cohorte prospective à Tijuana. Les enquêtes administrées par les intervieweurs ont mesuré le risque perçu de violence dans les centres de désintoxication en demandant aux participants d’indiquer leur niveau d’accord avecl’énoncé« aller à la réadaptation me met à risque de violence ». La régression logistique a été utilisée pour examiner les facteurs associés au risque perçu de violence.
Résultats
Sur 733 PWI, 34,5 % ont perçu un risque de violence dans les centres de désintoxication. Dans l’analyse multivariée, les rapports indiquant avoir déjà consommé de la méthamphétamine en cristal et de la cocaïne (séparément), ayant un besoin élevé ou urgent d’obtenir de l’aide pour la consommation de drogues et de recevoir une aide professionnelle pour la consommation de drogues ou d’alcool étaient négativement associés au risque perçu de violence dans les centres de réadaptation en cas de drogue, tandis que les forces de l’ordre ont dit que la réadaptation en matière de drogue était obligatoire était positivement associée au risque perçu de violence. Toutes les associations étaient significatives à un niveau alpha de 0,05.
Conclusion
La perception de la violence dans les centres de désintoxication chez les PWIL ne représente pas l’expérience vécue par les PWI qui ont assisté à des services professionnalisés, ont signalé un besoin grand ou urgent d’obtenir de l’aide pour leur consommation de drogues et avaient des antécédents de consommation de cristal et de cocaïne. La professionnalisation de la prestation des services et l’engagement des organismes d’application de la loi dans leur nouveau rôle de décriminalisation et d’orientation des services pour le PFID pourraient aborder les perceptions de la violence dans les centres de réadaptation en matière de drogues. De même, les autorités sanitaires devraient étendre les inspections périodiques dans les centres de désintoxication afin de garantir une prestation de services de qualité et de minimiser les préoccupations des PWID au sujet de la violence.
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