Une compréhension de la dépendance basée sur le cerveau est-elle prédominante?
Abstrait
Introduction
Les explications de la dépendance basées sur le cerveau sont devenues un modèle explicatif important au cours des dernières décennies. Bien que des points de vue opposés aient été publiés, il n’y a pas d’étude à grande échelle des opinions des chercheurs, contrairement au personnel de traitement, au public et aux personnes touchées. Par conséquent, cette étude visait à examiner les points de vue des chercheurs internationaux en toxicomanie sur :
i) des explications de la dépendance fondées sur le cerveau;
ii) la prédominance perçue du concept dans la science, la société, le traitement et parmi les personnes touchées; et
— la conceptualisation générale de la toxicomanie par les chercheurs en termes de connaissances et de causes.
Un échantillon de 1440 chercheurs internationaux en toxicomanie a été compilé.
Résultats
Cent quatre-vingt-dix chercheurs y ont participé (13,19 % de réponse).
La classification des troubles liés à la consommation de substances en tant que maladies ou troubles cérébraux a été partagée par environ 60 % des répondants. Environ 80 % le considéraient comme le point de vue dominant en science, mais moins dans le traitement, la société et les personnes touchées. Environ 75 % ont trouvé qu’il s’agissait d’une simplification excessive, mais l’ont considérée comme utile pour comprendre les troubles liés à la consommation de substances. Dans l’ensemble, divers facteurs biologiques, psychologiques et sociaux ont été considérés comme causaux.
Les commentaires indiquaient qu’une nature trop simpliste des explications de la dépendance fondées sur le cerveau était considérée comme particulièrement problématique.
Discussion et conclusions
Le rejet d’une vision simpliste de la dépendance en faveur d’un concept multi-causal dans lequel le cerveau joue un rôle semble être l’opinion majoritaire des chercheurs participants. Par conséquent, l’orientation de la recherche, du traitement et du soutien futurs pour les personnes ayant une dépendance doit être reconsidérée en conséquence.