La semaine dernière (du 8 au 11 avril 2024), notre nouveau conseiller scientifique, Goodman Sibeko , a assisté à l’engagement de l’Union africaine avec les chefs traditionnels de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui visait à explorer des stratégies pour impliquer les dirigeants traditionnels dans la réduction de la demande de drogues. Ce qui est clair dès le départ, c’est que non seulement les chefs traditionnels sont très conscients des défis auxquels font face leurs communautés en ce qui concerne les troubles liés à la consommation de substances, mais qu’ils sont impatients de trouver des moyens de répondre à cette préoccupation urgente. C’est une réalité que l’Afrique a évolué au fil du temps, passant d’une voie de transit à une participation croissante à la consommation de substances illicites sur le continent. Il est indéniable que l’Afrique, en dépit de ses riches richesses minérales, reste submergée par la tâche écrasante d’assurer un meilleur accès à la santé, aux ressources en général et au développement dans de nombreuses régions, et l’infiltration des troubles liés à l’utilisation de substances est un obstacle clair et présent aux efforts pour y parvenir. Il est clair que les leaders traditionnels occupent une position unique dans nos communautés en tant que leaders naturels et durables qui bénéficient du respect et de la pertinence, non seulement des communautés traditionnelles, mais de la société dans son ensemble. Les dirigeants traditionnels ne sont pas à la merci de mandats limités dans le temps qui pourraient entraver leur capacité à s’engager dans des programmes et des objectifs à long terme.
Cette semaine, les chefs traditionnels de la SADC ont partagé leurs réflexions et préoccupations respectives concernant l’engagement communautaire dans la consommation nocive de substances et le fardeau posé par les troubles liés à la consommation de substances dans leurs communautés. Les dirigeants ont présenté des exemples précis de traumatismes vécus par les communautés et des stratégies qui ont été mises à l’essai jusqu’à présent, ainsi que des preuves anecdotiques de frustrations et de réussites. Il y avait un sentiment écrasant que les dirigeants traditionnels sont impatients de s’engager dans le partage des meilleures pratiques et de se doter, ainsi que leurs communautés, de stratégies fondées sur des données probantes pour lutter contre les troubles liés à la consommation de substances. en mettant l’accent sur la détection, la prévention et le soutien au rétablissement. Les chefs traditionnels sont ouverts aux possibilités offertes par un partenariat plus étroit avec des réseaux tels que l’ISSUP, l’ICUDDR et l’ITTC dans le cadre d’un plan structuré visant à mobiliser des ressources pour lutter contre l’usage de substances nocives.
Des parties prenantes telles que l’ISSUP, l’ICUDDR et l’ITTC ont présenté la série d’interventions actuellement proposées pour soutenir les efforts visant à intégrer au mieux les communautés traditionnelles dans la réduction de la demande de drogues. Parmi les autres partenaires figuraient des organismes de recherche tels que le Conseil sud-africain de la recherche médicale, des universités telles que l’Université du Cap et des départements gouvernementaux nationaux des pays de la SADC, notamment les départements de la Santé et du Développement social. Les chefs traditionnels se sont engagés dans les offrandes et ont formulé des questions de clarification afin de mieux comprendre la pertinence de ces interventions dans leurs contextes. Il était encourageant de constater le soutien explicite des dirigeants du gouvernement en Afrique du Sud, comme en témoigne la présence du ministre national du Développement social, du sous-ministre des Services correctionnels et du sous-ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles. Un plan d’action a été rédigé qui sera mis en œuvre sous la direction de la Commission de l’Union africaine, et qui verra nos propres partenaires du réseau figurer en bonne place comme une ressource importante pour assurer le succès de cette stratégie opportune et essentielle. Notre objectif est de tenir la communauté de l’ISSUP informée. N’hésitez pas à nous contacter si ce sujet vous intéresse et nous explorerons les moyens d’être aussi inclusifs que possible en apportant un soutien à la Commission de l’Union africaine et aux chefs traditionnels, ainsi qu’à leurs communautés.