Bulletin statistique : Décès liés à l’empoisonnement aux drogues en Angleterre et au Pays de Galles
Soumis par Livia
- 22 août 2018
Cet article présente des données sur le nombre de décès par abus de drogues en Angleterre et au Pays de Galles à partir de 1993, en raison de la cause du décès, du sexe, de l’âge et des substances impliquées dans le décès.
Le nombre total de décès a augmenté de 12 à 3 756 en 2017. Il ne s’agit pas d’une augmentation statistiquement significative (semblable à celle de l’an dernier) et montre que la hausse s’apace.
- Le nombre de décès par abus de drogue (c’est-à-dire surdoses accidentelles par rapport au suicide par surdose) a diminué de 76 à 2 310 décès en 2017. Encore une fois, ce n’est pas statistiquement significatif (semblable à l’année dernière) et montre que les décès se nivellent.
- Les décès par abus de drogues chez les femmes continuent d’augmenter – il n’est pas clair pourquoi il existe un écart entre les sexes, et il ne faut pas oublier que la grande majorité des personnes qui meurent sont des hommes, mais c’est toujours une source de préoccupation.
- Il y a un grand écart régional. Les taux de mortalité par abus de drogue ont été les plus élevés dans le nord-est de l’Angleterre, avec 82,7 décès pour 1 million de la population, comparativement au plus bas à Londres avec un taux de 24,3 décès par million. Cela reflète qu’il existe un lien entre l’abus et la mort de drogues, la pauvreté et l’exclusion sociale. Ainsi, les solutions vont au-delà de la politique des drogues.
- Les décès liés aux opiacés diminuent, mais il y a eu une augmentation du nombre de décès par fentanyl (de 58 à 75), ce qui est inquiétant.
- Le nombre de décès par cocaïne est également passé de 371 à 432. Probablement en raison d’une augmentation de la pureté et de la prévalence.
- Les décès duSN ont diminué de moitié depuis 2016 en raison de la Loi de 2016 sur les substances psychoactives. Toutefois, l’augmentation de la consommation et des décès liés à la cocaïne pourrait être attribuable au passage du SNP à la cocaïne.
- Le taux de mortalité le plus élevé est celui d’une quarantaine d’années, malgré une légère baisse depuis l’an dernier. Il y a une population vieillissante d’héroïnomanes qui ont commencé à consommer dans les années 80 et 90 et qui sont particulièrement vulnérables aux surdoses en raison de décennies d’abus de drogues, d’abus d’alcool, de mauvaise santé mentale, de tabagisme, d’itinérance, etc. Alors que le nombre de décès d’une quarantaine d’années a doublé depuis 2001, le nombre de décès chez les personnes dans la vingtaine a diminué de moitié. Il y a eu une légère augmentation du nombre de décès chez les personnes dans la vingtaine en 2016 (bien qu’elle ne soit pas statistiquement significative), mais elle s’est inversée en 2017.
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