Incubation de l’envie induite par les cues chez les adultes accros à la cocaïne mesurée par électroencéphalographie

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Parvaz MA, Moeller SJ, Goldstein RZ. Incubation of Cue-Induced Craving in Adults Addicted to Cocaine Measured by Electroencephalography. JAMA Psychiatry. 2016;73(11):1127–1134. doi:10.1001/jamapsychiatry.2016.2181
Original Language

Anglais

Country
États-Unis
Keywords
cocaine
cue
cue-induced craving
craving
adults
electroencephalography
EEG

Incubation de l’envie induite par les cues chez les adultes accros à la cocaïne mesurée par électroencéphalographie

Points clés

Question: Est-ce que l’envie induite par le signal suit une trajectoire parabolique en fonction de la durée de l’abstinence chez les humains atteints de troubles de consommation de cocaïne, comme le montrent précédemment les études précliniques?

Résultats : Les résultats de cette étude transversale basée en laboratoire confirment les rapports précliniques antérieurs d’une trajectoire parabolique de l’envie induite par le signal, mais seulement lorsqu’ils sont évalués objectivement en utilisant les mesures électroencéphalographiques de la réactivité de repère et non par des rapports subjectifs de l’envie.

Signification: Ces résultats translationnels mettent en évidence une période d’abstinence au cours de laquelle les personnes dépendantes à la cocaïne sont peut-être les plus vulnérables à la rechute et montrent que l’utilisation d’évaluations objectives est importante pour découvrir un tel phénomène cliniquement crucial chez les personnes dépendantes à la cocaïne qui cherchent un traitement.

Abstrait

Importance : Un déclencheur commun pour la rechute dans la toxicomanie est l’expérience de l’envie par l’exposition à des indices précédemment associés à la consommation de drogues. Les études précliniques ont constamment démontré l’incubation de la recherche de drogue induite par le signal au cours de la phase initiale de l’abstinence, suivie d’une baisse au fil du temps. Chez l’homme, l’effet d’incubation a été démontré pour les dépendances à l’alcool, à la nicotine et à la méthamphétamine, mais pas pour la dépendance à l’héroïne ou à la cocaïne. Comprendre la trajectoire de l’envie induite par le signal pendant l’abstinence chez l’homme est d’une importance pour la médecine de la toxicomanie.

Objectif: Évaluer l’envie de cocaïne induite par le signal chez l’homme en utilisant des indices subjectifs et objectifs de réponses provoquées par des repères.

Conception, réglage et participants : Soixante-seize personnes dépendantes à la cocaïne dont les durées variables de l’abstinence (c.-à-d. 2 jours, 1 semaine, 1 mois, 6 mois et 1 an) ont participé à cette étude transversale en laboratoire du 19 juin 2007 au 26 novembre 2012. La composante positive tardive potentielle de l’électroencéphalographie, un marqueur reconnu de la salience d’incitation, a été employée pour suivre l’attention motivée aux indices de drogue à travers ces groupes auto-sélectionnés. Les participants ont également rempli des cotes subjectives de la soif de cocaïne avant la présentation d’un indice, et des cotes de cocaïne « aimer » (sentiments hédoniques envers la cocaïne) et « vouloir » (envie de cocaïne) après la présentation de photos liées à la cocaïne. L’analyse des données a été effectuée du 5 juin 2015 au 30 mars 2016.

Principaux résultats et mesures : Les amplitudes positives tardives et les cotes de goût et de désir de cocaïne en réponse à des images liées à la cocaïne ont été quantifiées et comparées entre les groupes.

Résultats: Parmi les 76 personnes dépendantes à la cocaïne, 19 (25 %) étaient abstinents pendant 2 jours, 20 (26%) étaient abstinents pendant 1 semaine, 15 (20%) étaient abstinents pendant 1 mois, 12 (16%) étaient abstinents pendant 6 mois, et 10 (13%) étaient abstinents pendant 1 an. En réponse aux signaux médicamenteux, les amplitudes potentielles positives tardives (DS) moyennes (DS) ont montré une trajectoire parabolique plus élevée à 1 (1,26 [1,36] μV) et 6 (1,17 [1,19] μV) mois d’abstinence et plus faible à 1,17 mois [1,19] μV) d’abstinence et plus faible à 1,17 mois 2 jours (0,17 [1,09] μV), 1 semaine (0,36 [1,26] μV) et 1 an (–0,27 [1,74] μV) d’abstinence (P = 0,02, partielle η2 = 0,16). En revanche, l’évaluation subjective de la cote de référence (moyenne [DD] : 2 jours, 26,05 [9,85]; 1 semaine, 18,70 [11,01]; 1 mois, 10,87 [10,70]; 6 mois, 6.92 [8.47]; et 1 an, 3.00 [3.77]) et goût induit par le signal (moyenne [SD] rating: 2 jours, 3,06 [2.34]; 1 semaine, 2.33 [2.87]; 1 mois, 1.15 [2.03]; 6 mois, 1,00 [2,24]; et 1 an, 1,00 [1,26]) et manquant (moyenne [SD] note: 2 jours, 3,44 [2,62]; 1 semaine, 2,72 [2,87]; 1 mois, 1.62]; 1.62 46 [2.33]; 6 mois, 1.00 [2.16]; et 1 an, 1.00 [1.55]) de cocaïne ont montré une baisse linéaire de 2 jours à 1 an d’abstinence (P ≤ .001, η2 partiel > 0.26).

Conclusions et pertinence : Les réponses positives tardives aux signaux de drogue, indicatives de l’attention motivée, ont montré une trajectoire semblable à celle rapportée dans les modèles animaux. En revanche, nous n’avons pas détecté l’incubation de l’envie subjective induite par le signal. Ainsi, la mesure électroencéphalographique objective peut éventuellement être un meilleur indicateur de vulnérabilité à la rechute induite par le signal que les rapports subjectifs de l’envie, bien que cette hypothèse doit être empiriquement testée. Ces résultats suggèrent l’importance de déployer une intervention entre 1 mois et 6 mois d’abstinence, lorsque les personnes dépendantes peuvent être les plus vulnérables au risque de rechute, et peut-être le moins conscient de celui-ci.

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