Troubles liés à la consommation de substances chez les vétérans
Il est reconnu que les anciens combattants sont plus susceptibles d’éprouver toute une gamme de problèmes de santé mentale comme l’anxiété, la dépression majeure, le trouble de consommation d’alcool ou d’autres drogues et le trouble de stress post-traumatique. De nombreuses personnes utilisent des substances comme stratégie d’adaptation pour faire face au stress et au traumatisme qu’elles ont subis.
Dans une étude récente, publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, des chercheurs ont analysé la prévalence des troubles liés à la toxicomanie et le traitement chez les anciens combattants.
Le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism a recueilli des informations auprès de 36 301 adultes civils des États-Unis à l’aide de la National Epidemiologic Survey on Alcohol and Related Conditions-III. Les chercheurs ont mené des entrevues avec les participants pour en savoir plus sur leur statut d’ancien combattant, leur consommation de substances, leur niveau de fonctionnement et leur utilisation du traitement des troubles liés à la consommation de substances.
Les résultats montrent que la prévalence prévue par les anciens combattants de tout trouble de consommation d’alcool ou d’autres drogues au cours de l’année dernière était de 32,9 % et que le trouble de consommation au cours de la vie était de 52,5 %. Les différences dans le trouble de consommation d’alcool au cours de la vie étaient liées à des différences dans les troubles propres à la substance, à savoir le trouble de la consommation d’alcool et le trouble de consommation de tabac. La recherche a également révélé que les anciens combattants ont déclaré un fonctionnement beaucoup plus faible dans presque tous les domaines de la santé physique et mentale et les anciens combattants atteints de SUD ont déclaré le fonctionnement le plus faible dans l’ensemble. Les vétérans étaient plus susceptibles d’utiliser un traitement comme l’auto-assistance, le service d’un professionnel et l’intervention en consultation externe. Il est toutefois à noter que, bien qu’une minorité d’anciens combattants atteints de SUD de l’année précédente reçoivent un traitement, la plupart ne se perçoivent pas comme ayant besoin de ce genre de soutien.
Il est essentiel de continuer à recueillir des données et à analyser les tendances afin de faire progresser la compréhension des facteurs de risque spécifiques associés aux troubles liés à la consommation de substances au sein de cette population. Cela aidera également à orienter les options de traitement efficaces.