Tendances de l’auto-empoisonnement et de la consommation de drogues psychotropes chez les personnes âgées de 5 à 19 ans

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Cairns R, Karanges EA, Wong A, et al Trends in self-poisoning and psychotropic drug use in people aged 5–19 years: a population-based retrospective cohort study in Australia BMJ Open 2019;9:e026001. doi: 10.1136/bmjopen-2018-026001
Original Language

Anglais

Country
Australie
Keywords
trends
self-poisoning
psychotropic drug use
cohort
Australia

Tendances de l’auto-empoisonnement et de la consommation de drogues psychotropes chez les personnes âgées de 5 à 19 ans

Abstrait

Objectifs: Caractériser les tendances de l’auto-empoisonnement et de la médecine psychotrope chez les jeunes Australiens.

Conception: Étude rétrospective de cohorte basée sur la population.

Réglage Appels pris par les centres d’information sur les poisons de Nouvelle-Galles du Sud et de l’Époque victorienne (2006-2016, représentant 70 % des appels d’empoisonnement australiens); dispenses de médicaments dans l’échantillon de 10 % des données du Régime australien d’avantages pharmaceutiques (juillet 2012 à juin 2016).

Participants : Personnes âgées de 5 à 19 ans.

Principales mesures des résultats : Tendances annuels des appels d’exposition à l’empoisonnement intentionnel, substances prises dans des empoisonnements intentionnels, prévalence de l’utilisation psychotrope (distribution d’antidépresseurs, d’antipsychotiques, de benzodiazépines et de médicaments pour le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH)).

Résultats: Il y a eu 33 501 empoisonnements intentionnels chez les personnes âgées de 5 à 19 ans, avec une augmentation de 8,39 % par année (IC à 95 % de 6,08 % à 10,74 %, p<0,0001), avec une augmentation globale de 98 % pour l’ensemble de 2006-2016. Cet effet a été entraîné par des empoisonnements accrus chez ceux nés après 1997, suggérant un effet de cohorte de naissance. Les femelles étaient plus nombreuses que les mâles 3:1. Les substances les plus couramment prises dans les auto-empoisonnements étaient le paracétamol, l’ibuprofène, la fluoxétine, l’éthanol, la quetiapine, les combinaisons paracétamol/opioïdes, la sertraline et l’escitalopram. La distribution psychotrope a également augmenté, les inhibiteurs sélectifs de la reuptake de la sérotonine (ISRS) augmentant respectivement de 40% et 35% de juillet 2012 à juin 2016 chez les 5-14 ans et les 15-19 ans. La fluoxétine était l’ISRS la plus dispensée. Les antipsychotiques ont augmenté de 13 % et de 10 %, tandis que la distribution de médicaments contre le TDAH a augmenté de 16 % et de 10 %, chez les personnes âgées de 5 à 14 ans et de 15 à 19 ans, respectivement. À l’inverse, la distribution de benzodiazépines à ces groupes d’âge a diminué de 4 % et de 5 %, respectivement.

Conclusions: Nos résultats signalent une génération qui s’engage de plus en plus dans l’automutilation et qui se fait de plus en plus prescrire des médicaments psychotropes. Ces résultats indiquent la détresse mentale croissante dans cette cohorte. Étant donné que les personnes qui s’automutilent sont plus à risque de se suicider plus tard dans la vie, ces résultats peuvent prédire l’augmentation future des taux de suicide en Australie.

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