La détresse professionnelle augmente-t-elle le risque de consommation d’alcool, de boulimie, de mauvaise santé et de troubles du sommeil chez les médecins? Une étude transversale du Royaume-Uni

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Medisauskaite A, Kamau C Does occupational distress raise the risk of alcohol use, binge-eating, ill health and sleep problems among medical doctors? A UK cross-sectional study BMJ Open 2019;9:e027362. doi: 10.1136/bmjopen-2018-027362
Original Language

Anglais

Country
Royaume-Uni
Keywords
alcohol

La détresse professionnelle augmente-t-elle le risque de consommation d’alcool, de boulimie, de mauvaise santé et de troubles du sommeil chez les médecins? Une étude transversale du Royaume-Uni

Abstrait

Objectifs : Cette étude vise à évaluer la prévalence des problèmes de santé (par exemple, l’insomnie, la boulimie, la consommation de substances et la mauvaise santé) chez les médecins britanniques et à déterminer si la détresse professionnelle augmente le risque de problèmes de santé.

Conception: Cette étude fait état de l’analyse des données recueillies à l’étape de référence d’un essai contrôlé randomisé (protocoleNCT02838290).

Réglage: Les médecins ont été invités par l’intermédiaire des collèges royaux médicaux, du comité de recherche de la British Medical Association et d’une sélection aléatoire de fiducies du NHS dans diverses régions du Royaume-Uni.

Participants : 417 médecins britanniques ayant un partage équivalent entre les sexes (48 % d’hommes) et l’ancienneté (49 % de consultants).

Principaux résultats et mesures : Les résultats étaient des problèmes de sommeil (par exemple, l’insomnie), la consommation d’alcool/drogue (par exemple, la consommation excessive d’alcool), la mauvaise santé (par exemple, maux de dos) et la frénésie alimentaire (par exemple, une alimentation incontrôlable). Les variables prédictrices étaient la détresse professionnelle (morbidité psychiatrique, épuisement professionnel, effort d’emploi, déséquilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, adaptation au stress par l’autodéfense ou les substances) et les facteurs de travail (lieu de travail et années à pratiquer la médecine).

Résultats : 44 % des médecins ont consommé de la frénésie et 5 % satisfaisaient aux critères de dépendance à l’alcool; 24 % à 29 % ont éprouvé des émotions négatives après avoir trop mangé et 8 % ont eu un trouble de la boulimie; 20 % à 61 % avaient un certain type de problème de sommeil et 12 % souffraient d’insomnie sévère ou modérée; 69 % étaient fatigués et 19 % à 29 % avaient connu d’autres types de problèmes de santé. Les résultats montrent que la détresse professionnelle et les facteurs d’emploi augmentent les chances des médecins qui utilisent des substances, ayant des problèmes de sommeil, présentant des symptômes fréquents de mauvaise santé et de boulimie. Par exemple, l’épuisement professionnel a augmenté le risque de tous les types de problèmes de sommeil, par exemple, la difficulté à tomber ou à rester endormi, l’insomnie (OU 1,344; p 0,036). Même si l’on tient compte du fait qu’un médecin travaille ou non dans un hôpital, le risque de problèmes de santé augmente encore lorsque les médecins ont des signes de détresse professionnelle.

Conclusion: La reconnaissance précoce de la détresse professionnelle peut prévenir les problèmes de santé chez les médecins du Royaume-Uni qui peuvent réduire la qualité des soins aux patients en raison de l’absence liée à la maladie.

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