Le lien entre les traumatismes et la dissociation de l’enfance chez les utilisateurs fréquents de psychédéliques et de dissociatifs
La recherche suggère des associations claires entre la gravité des traumatismes de l’enfance, les niveaux de consommation de substances et la dissociation - le détachement ou la perturbation de la conscience normale. Malgré le lien apparent, on ne sait toujours pas si le niveau de consommation d’alcool ou d’autres drogues peut, en partie, expliquer la relation entre la gravité des traumatismes et l’étendue de la dissociation.
Une étude récente, publiée dans le Journal of Substance Use, a étudié si la consommation d’alcool ou d’autres drogues influe de manière significative sur le lien entre les traumatismes de l’enfance et la gravité de la dépersonnalisation - un symptôme courant de dissociation impliquant des changements dans la perception et le traitement des émotions.
Les participants ont rempli des questionnaires en ligne qui recueillaient de l’information sur la violence chez les enfants, la gravité de la dépersonnalisation et la consommation de substances.
Les résultats ont révélé que
- La gravité de la dissociation, sous forme de dépersonnalisation, est prédite à la fois par la gravité des traumatismes de l’enfance et par l’utilisation de substances illicites.
- Le lien entre les expériences traumatisantes de l’enfance et la dissociation n’a cependant pas été modéré par la quantité de psychédéliques classiques ou de dissociatifs utilisés par les participants.
- Les différences dans la gravité de la dissociation ont été expliquées plus par le trauma d’enfance que la consommation de substances.
Dans l’ensemble, l’étude ajoute d’autres preuves à l’appui du lien entre les traumatismes de l’enfance et la dissociation. Les chercheurs suggèrent que c’est peut-être le contexte de la consommation d’alcool ou d’autres drogues plutôt que la quantité de consommation d’alcool ou d’autres drogues qui influencent la dissociation de la gravité.