Bupropion et naltrexone dans le trouble de consommation de méthamphétamine
Abstrait
Arrière-plan
L’utilisation de naltrexone plus bupropion pour traiter les troubles liés à la consommation de méthamphétamine n’a pas été bien étudiée.
Méthode
Nous avons mené cet essai multisite, en double aveugle, en deux étapes, contrôlé par placebo avec l’utilisation d’un plan de comparaison parallèle séquentiel pour évaluer l’efficacité et l’innocuité de la naltrexone injectable à libération prolongée (380 mg toutes les 3 semaines) plus du bupropion oral à libération prolongée (450 mg par jour) chez les adultes atteints de troubles modérés ou graves liés à la consommation de méthamphétamine. Dans la première étape de l’essai, les participants ont été répartis au hasard dans un rapport de 0,26:0,74 pour recevoir naltrexone-bupropion ou un placebo injectable et oral correspondant pendant 6 semaines. Ceux du groupe placebo qui n’ont pas eu de réponse au stade 1 ont subi une rerandomisation au stade 2 et ont été assignés dans un rapport de 1: 1 pour recevoir naltrexone-bupropion ou un placebo pendant 6 semaines supplémentaires. Des échantillons d’urine ont été prélevés auprès des participants deux fois par semaine. Le critère de jugement principal était une réponse, définie comme au moins trois échantillons d’urine négatifs à la méthamphétamine sur quatre échantillons obtenus à la fin du stade 1 ou 2, et la moyenne pondérée des réponses aux deux étapes est rapportée. L’effet du traitement a été défini comme la différence entre les groupes dans les réponses pondérées globales.
Résultats
Au total, 403 participants ont été inscrits à l’étape 1 et 225 à l’étape 2. Dans la première étape, 18 des 109 participants (16,5%) du groupe naltrexone-bupropion et 10 des 294 (3,4%) du groupe placebo ont eu une réponse. Dans la deuxième étape, 13 des 114 (11,4%) dans le groupe naltrexone-bupropion et 2 sur 111 (1,8%) dans le groupe placebo ont eu une réponse. La réponse moyenne pondérée entre les deux stades était de 13,6 % avec la naltrexone-bupropion et de 2,5 % avec le placebo, pour un effet global du traitement de 11,1 points de pourcentage (statistique du test z de Wald, 4,53 ; P<0,001). Les effets indésirables associés à la naltrexone-bupropion comprenaient des troubles gastro-intestinaux, des tremblements, des malaises, une hyperhidrose et une anorexie. Des événements indésirables graves sont survenus chez 8 des 223 participants (3,6 %) ayant reçu de la naltrexone-bupropion au cours de l’essai.
Conclusion
Chez les adultes atteints d’un trouble lié à la consommation de méthamphétamine, la réponse sur une période de 12 semaines chez les participants ayant reçu de la naltrexone injectable à libération prolongée et du bupropion oral à libération prolongée était faible, mais plus élevée que chez les participants ayant reçu un placebo. (Financé par le National Institute on Drug Abuse et d’autres; Numéro de ClinicalTrials.gov ADAPT-2, NCT03078075. s’ouvre dans un nouvel onglet.)