Les femmes qui utilisent l’héroïne au Kenya : pourquoi il est important d’intervenir tôt dans la vie
La consommation récréative de drogues au Kenya est courante chez les hommes, les femmes et les jeunes des milieux ruraux et urbains.
L’héroïne est la principale drogue prise par injection au Kenya et elle est liée à l’augmentation des taux de transmission du VIH.
Des recherches récentes ont montré que les femmes qui s’injectent des drogues au Kenya sont plus susceptibles que les hommes de contracter le VIH.
Afin de comprendre les tendances de la consommation d’héroïne chez les femmes au Kenya, une équipe de chercheurs a examiné pourquoi et comment les jeunes filles et les jeunes femmes passaient de la consommation de drogues légales – comme l’alcool et les cigarettes – aux stupéfiants illicites, comme l’héroïne.
Les chercheurs ont constaté que :
- la plupart des femmes ont été initiées à la drogue pendant leur adolescence par des partenaires sexuels masculins
- la stigmatisation empêchait les femmes d’avoir accès à des programmes de traitement de la toxicomanie ou d’échange de seringues
- beaucoup de femmes ont participé au travail du sexe commercial pour obtenir de l’argent pour acheter des drogues
La recherche a mis en évidence la nécessité d’interventions ciblées afin de traiter délicatement les questions liées à la consommation d’alcool et d’autres drogues. Les praticiennes qui conçoivent et fournissent des programmes de prévention du VIH devraient être conscientes des problèmes potentiels de consommation d’alcool et d’autres drogues et trouver des moyens de s’attaquer à la stigmatisation qui empêche de nombreuses jeunes femmes d’avoir accès à un soutien approprié.