La toxicomanie comme maladie du cerveau

Format
Scientific article
Published by / Citation
Nora D. Volkow, George F. Koob, and A. Thomas McLellan. Neurobiologic Advances from the Brain Disease Model of Addiction. N Engl J Med 2016; 374: 363-371.
Original Language

Anglais

Country
États-Unis

La toxicomanie comme maladie du cerveau

Même si les progrès scientifiques réalisés au cours des dernières décennies ont soutenu le concept de dépendance en tant que maladie du cerveau, le scepticisme demeure. Des recherches récentes ont cherché à renforcer le lien entre la dépendance et les fonctions cérébrales et à élargir la compréhension de la toxicomanie en tant que maladie du cerveau. Une équipe de chercheurs de premier plan a montré que la consommation régulière de drogues peut mener à :

  • L’affaiblissement des régions du cerveau impliquées dans la prise de décision et l’autorégulation.
  • L’affaiblissement des circuits cérébraux liés aux récompenses naturelles (p. ex. nourriture, sexe, relations, etc.). La consommation régulière de drogues peut engourdir la capacité de ressentir du plaisir dans les activités quotidiennes.
  • Augmentation de la force des réponses conditionnées et de l’activité de stress. Les stimuli environnementaux tels qu’un endroit où l’on a pris des drogues avant ou rencontrer des gens de son passé de consommation de drogues peuvent augmenter l’envie d’alcool et d’autres drogues et facilement déclencher une rechute.

Ils soulignent également les facteurs individuels et sociaux qui peuvent jouer un rôle dans la sensibilité d’une personne à la consommation de drogues. Les facteurs de risque liés à la toxicomanie peuvent comprendre les processus génétiques et biologiques, les traits de personnalité, les troubles de santé mentale, la négligence et l’abus familiaux, la consommation de drogues par les pairs, la disponibilité des drogues, le manque d’attachement à l’école et à la communauté et le fait de grandir dans des communautés marginalisées et défavorisées.

Les résultats devraient servir de lignes directrices pour l’élaboration de méthodes de prévention et de traitement plus efficaces et la mise en œuvre de politiques de santé publique plus éclairées. Les programmes de prévention devraient être conçus pour améliorer les compétences sociales et améliorer l’autorégulation. De plus, le dépistage précoce des troubles mentaux et les possibilités de développement personnel, éducatif et émotionnel sont importants.

Share the Knowledge: ISSUP members can post in the Knowledge Share – Sign in or become a member

Share the Knowledge: ISSUP members can post in the Knowledge Share – Sign in or become a member