Intersections entre les perceptions de la programmation fondée sur des données probantes, le climat scolaire et la qualité de la mise en œuvre
Deinera Exner-Cortens, Vanja Spiric, Maisha Syeda
La promotion de relations saines est de plus en plus reconnue comme une stratégie de prévention majeure pour prévenir la violence chez les jeunes et promouvoir le bien-être des jeunes. En Alberta, au Canada, la promotion de ces relations a fait l’objet d’un partenariat universitaire-gouvernemental de six ans, la Stratégie sur les relations avec les jeunes en santé de l’Alberta, qui vise à établir des climats de relations saines dans l’ensemble de l’Alberta grâce à une approche à plusieurs niveaux. Le financement de cette stratégie est assuré par une subvention d’un ministère provincial et subventionné par un organisme de bienfaisance privé, totalisant près de 1,5 million de dollars à ce jour. Dans le cadre de cette stratégie, le partenariat a mis à profit l’utilisation d’un programme en classe pour les élèves de la 7e à la 9e année (quatrième R)dans l’ensemble de la province. Le Quatrième R est un programme fondé sur des données probantes pour la prévention de la violence chez les jeunes, et il est également reconnu dans le Guide de l’école secondaire CASEL 2015 comme un programme complémentaire pour promouvoir l’apprentissage socio-émotionnel.
À ce jour, en Alberta, plus de 750 enseignants dans 250 écoles ont été formés au programme quatrième R, avec plus de 45 000 jeunes. Bien que les objectifs atteints aient été couronnés de succès, le processus d’élargissement de ce programme dans une zone géographique aussi vaste a donné lieu à des questions sur les facteurs qui influent sur la qualité de la mise en œuvre dans le contexte de l’Alberta. En particulier, les données quantitatives et qualitatives recueillies au cours des cinq dernières années indiquent que de nombreux enseignants ont du mal à mettre en œuvre le programme avec une grande fidélité. Pour cette raison, les partenaires du projet se sont intéressés à comprendre les facteurs qui influent sur la qualité de la mise en œuvre chez les enseignants de l’Alberta. Les données pilotes recueillies en 2015-2016 auprès de onze enseignants ont indiqué une association entre une meilleure qualité de mise en œuvre et des perceptions plus positives des programmes fondés sur des données probantes, ainsi que des associations entre une meilleure qualité de mise en œuvre et le climat scolaire. À ce titre, les mesures d’écoute de la présence d’adultes bienveillants; les niveaux perçus de soutien aux administrateurs; soutien et coordination des programmes scolaires; et les perceptions des programmes fondés sur des données probantes ont été mises en œuvre à l’échelle de la province pour 2016-2017 (N=130 prévu). Nous présenterons les résultats d’analyses qui explorent comment les différences dans le climat scolaire (y compris aux niveaux de l’école et des administrateurs), le soutien aux programmes et les perceptions des programmes fondés sur des données probantes prédisent à la fois la qualité de la mise en œuvre et les obstacles à une mise en œuvre de haute qualité. Cette étude sera également la première à présenter des données sur la perception du climat scolaire chez les enseignants dans l’ensemble de l’Alberta, ce qui est important pour la conception d’activités d’éducation et de perfectionnement professionnel avant le service. Les implications sur la façon dont les résultats soulignent la nécessité d’approches globales à l’échelle des interventions fondées sur des données probantes seront également discutées.
Ce résumé a été soumis à l’assemblée annuelle 2017 de la Society for Prevention Research