Programme de renforcement des familles : Évaluation de la qualité de mise en œuvre et de la validité sociale
Sheila Giardini Murta, Luis G. A. Vinha
L’amélioration des pratiques parentales positives, de la cohésion familiale et des valeurs familiales s’est avérée être l’un des moyens de prévenir l’abus de drogues chez les jeunes. Le Programme de renforcement des familles (SFP), fondé sur ce principe, a été adopté en 2013 par le ministère brésilien de la Santé afin d’empêcher la consommation d’alcool et de drogues par les enfants et adolescents âgés de 10 à 14 ans qui vivent dans des conditions vulnérables.
Cette étude visait à évaluer la validité sociale du programme et à examiner les principaux obstacles à la pré-mise en œuvre et à la mise en œuvre du PFS dans la ville de Natal, dans le nord-est du Brésil. L’étude a été menée en 2015 auprès de 11 chefs de groupe et quatre professionnels responsables de la mobilisation communautaire (les multiplicateurs). Tous ont participé à des séances de groupes de discussion et les chefs de groupe ont répondu à un questionnaire sur la qualité de mise en œuvre du programme et la validité sociale. Les chefs de groupe ont indiqué que le programme répond aux besoins des enfants, des adolescents et de leurs parents et qu’il peut être recommandé à d’autres familles de la collectivité. Selon ces dirigeants, le SFP aide les familles à renforcer leurs liens, à résoudre les conflits sans violence et à fixer des limites. De plus, il aide les parents à exprimer leur amour et à encourager les rêves de leurs enfants. Les dirigeants du groupe ont également indiqué que le SFP aide les enfants et les adolescents à exprimer leurs sentiments, à valoriser leurs parents et à se protéger contre les influences néfastes; ils croient également que les leçons du programme sont utilisées dans la vie quotidienne des familles. Les rapports des dirigeants du groupe ont identifié les avantages du PFS pour les professionnels comme améliorant leurs compétences pour appuyer le travail de renforcement des liens familiaux et d’amélioration de leur compréhension des facteurs de prévention de l’abus de drogues.
Les principaux obstacles à la mise en œuvre efficace signalés par les multiplicateurs étaient l’insuffisance du contenu du programme, le manque d’espace physique et d’équipement audiovisuel adéquat, le manque de transport aux réunions pour les familles, l’absence d’incitations à participer (comme les cadeaux) et la nécessité d’avoir des professionnels de la garderie pour surveiller les enfants pendant les séances de programme. L’étude révèle que les professionnels perçoivent l’importance du PFS, sa pertinence et sa validité sociale, mais que le programme fait toujours face à des obstacles à la mise en œuvre.
Ce résumé a été soumis à l’assemblée annuelle 2017 de la Society for Prevention Research.