Application de la conception de la recherche et des méthodes d’optimisation de la science de la prévention : stratégies méta-analytiques multiples pour identifier les composantes essentielles des interventions préventives
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Frances Gardner Université d’Oxford
Université Patty Leijten d’Amsterdam; Université G.J. Melendez-Torres Cardiff; Jamie Lachman University of Oxford; Wendy Knerr University of Oxford; Chris Mikton University of West England; Université Judy Hutchings Bangor
La plupart des interventions préventives fournissent un ensemble complexe de compétences, mais il est rare qu’il soit clair lesquels de nombreuses composantes sont nécessaires ou efficaces. L’élimination des composants essentiels pourrait aider à optimiser les programmes afin qu’ils soient plus brefs, plus efficaces et plus efficaces.
Cette nouvelle étude utilise de multiples approches pour élucider les composantes essentielles des interventions parentales. Il est essentiel d’améliorer ces interventions, car elles sont importantes dans les recommandations politiques américaines et mondiales pour prévenir la violence chez les enfants et les troubles du comportement des enfants. Cela a donné lieu à de vastes efforts de mise en œuvre dans des contextes à faibles ressources (par exemple, OMS, CDC, UNICEF, ONUDC), où l’efficacité, le coût, l’évolutivité et la durabilité sont d’une importance primordiale.
Nous avons systématiquement examiné la documentation pour les études fournissant des preuves de chacune des 4 méthodes que nous avons identifiées pour tester les composantes efficaces des interventions parentales : 1 : Méta-régression des associations entre les composantes d’intervention et les résultats (Kaminski et al, 2006); 2: Essais de démantèlement multi-bras, 3: Microtrials, c’est-à-dire des expériences randomisées ciblées (Howe et al, 2013) 4: Études d’optimisation, par exemple des conceptions factorielles. Nous avons trouvé suffisamment d’essais de bonne qualité pour les stratégies 1 et 3, à savoir la méta-régression et la méta-analyse des microtrials - stratégies avec des forces et des faiblesses complémentaires, en termes d’inférence causale par rapport à la validité externe.
La méta-régression à l’aide d’une estimation robuste de la variance (156 ECR; 386 tailles d’effets) a été testée si les composants visant à améliorer la relation parent-enfant (p. ex. le jeu dirigé par l’enfant) et ceux qui visent la gestion du comportement (p. ex. louange, récompenses, délai d’attente) prédisent des réductions plus importantes du comportement perturbateur des enfants. Dans l’ensemble, nous avons constaté que l’ajout de composantes relationnelles à la gestion du comportement a donné lieu à des essais de traitement à effets plus forts, mais pas dans les essais de prévention (111 vs 45 ECR respectivement). Les résultats de la méta-analyse des microtrials (20 ECR; 78 tailles d’effet) concordent en partie en concluant que les composantes de gestion du comportement étaient plus fortement associées aux résultats des enfants, mais cela ne s’appliquait qu’au « délai d’attente » et à « l’ignorer », plutôt qu’à des stratégies disciplinaires positives, comme l’éloge.
Les résultats montrent que nous avons une connaissance plus limitée des composantes essentielles des interventions parentales préventives, ce qui soulève la possibilité que la pratique actuelle de mettre en œuvre essentiellement les mêmes programmes parentaux dans les milieux de traitement et de prévention peut être injustifiée. Nous discutons des implications de ces résultats d’analyse des composantes pour la pratique et pour comprendre les mécanismes de prévention – résultats qui, à bien des égards, s’écartent de la pratique bien établie; et les implications pour la recherche, en particulier la nécessité d’essais factoriels pour maximiser la validité externe et interne.