Recherche, politique et pratique : « Pourquoi dois-je manquer autant d’école ? » Expériences cliniques d’adolescents sud-africains vivant avec le VIH

Recherche, politique et pratique : « Pourquoi dois-je manquer autant d’école ? » Expériences cliniques d’adolescents sud-africains vivant avec le VIH

Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.

Tiarney Ritchwood Medical University of South Carolina

Fondation Asantewa Oduro Desmond Tutu VIH

La faible rétention des adolescents vivant avec le VIH (ALWH) dans les soins du VIH a été bien documentée dans les milieux défavorisés. Malgré le fait que l’Afrique du Sud possède le plus grand programme de traitement antirétroviral au monde, une étude récente a estimé que, sur les 867 000 ALWH sud-africains (âgés de 15 à 24 ans), 14 % étaient sous multithérapie, 12 % avaient été maintenus dans les soins du VIH 1 à 2 ans après l’initiation à la multithérapie; et seulement 10% ont été viralement supprimés. Ces chiffres inquiétants soulignent la nécessité urgente pour les chercheurs d’identifier les facteurs socio-structurels qui contribuent à une faible rétention des soins du VIH au sein de ce groupe. Au cours des cinq dernières années, l’expérience des adolescents en matière de soins de santé sexuelle et reproductive a reçu plus d’attention, les chercheurs et les parties prenantes plaidant pour l’éducation du personnel et la formation sur la sensibilité afin de faciliter les services adaptés aux jeunes en Afrique du Sud; toutefois, on a accordé beaucoup moins d’attention aux expériences cliniques des adolescents qui cherchent à obtenir un traitement contre le VIH. Par conséquent, le but de la présente étude était de caractériser les milieux cliniques de l’ALWH afin d’identifier les facteurs susceptibles d’être mal rétention dans les soins.

Nous avons utilisé un guide d’entrevue semi-structuré pour mener des entrevues approfondies avec 59 ALWH (n=20), les soignants (n=19) et les intervenants locaux (n=20). ALWH a varié de 13 à 19 ans. Les entrevues ont été enregistrées numériquement, transcrites mot pour mot, vérifiées par un membre de l’équipe de recherche, importées dans un logiciel qualitatif (Atlas 7.0) et analysées de façon inductive à l’aide d’une approche analytique qualitative du contenu.

Les résultats ont identifié plusieurs thèmes associés aux expériences cliniques de l’ALWH liés à la rétention des soins du VIH, notamment : 1) les préoccupations concernant le fardeau des rendez-vous dans les cliniques; 2) la surpopulation et les longs temps d’attente; 3) la discrimination et la stigmatisation sociales et structurelles; 4) le manque d’intégration des soins de santé conduisant à la divulgation involontaire; et 5) et la proximité de la clinique. Pris ensemble, les résultats de cette étude suggèrent que les expériences cliniques de l’ALWH influencent considérablement leur capacité à rester dans les soins du VIH et l’observance de leurs schémas thérapeutiques. De telles réalités exigent des approches novatrices pour améliorer l’environnement des cliniques afin de soutenir l’ALWH alors que les progrès progressent dans la cascade de traitement du VIH. Les stratégies et les orientations futures seront discutées.

Share the Knowledge: ISSUP members can post in the Knowledge Share – Sign in or become a member

Share the Knowledge: ISSUP members can post in the Knowledge Share – Sign in or become a member