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Le Comité National Anti-Drogue (CNAD) en collaboration avec ses partenaires, a organisé ce 13 août 2024, à Lomé, un forum de lancement des coalitions anti-drogue et du réseau national des professionnels en prévention, traitement et de réhabilitation au Togo.
Ce forum vise à renforcer les capacités des communautés à la base à faire face aux épineux problèmes posés par l'usage des substances psyschoactives, de l'alcool en incluant toutes les formes de substance de synthèse.
Il s'inscrit également dans la continuité des efforts entrepris par le CNAD en vue de mobiliser les collectivités locales contre les problèmes de drogues et de contribuer à la réduction significative des conséquences socio sanitaires dévastatrices de ces substances nocives sur les populations.
En effet, depuis 2016, le CNAD en collaboration avec les Etats-Unis d'Amérique, a initié les premières discussions avec l'ONG américaine CADCA pour l'implémentation de l'approche de prévention et de lutte contre l'usage des substances psyschoactives basée sur la communauté.
Cette approche basée sur la formation des membres et leaders communautaires qui a commencé en janvier 2017 avec deux communautés pilotes identifiées (Agbalépédogan et Kélégougan) a été ensuite étendue à cinq autres communautés, à savoir les cantons de Djidjolé, Agoè, Sanguéra, Baguida et Bè.
Depuis 2021, plusieurs ateliers de formation en ligne ont été organisés pour les sept coalitions (cantons). Ce qui leur a permis de réaliser un certain nombre d'activités contribuant à la réduction de l'usage de drogue dans leurs communautés respectives.
Dans cette dynamique, un nouveau projet d'extension de cette approche communautaire de prévention a été initié en ce début d'année à l'endroit de trois nouvelles communes (Lacs 1, Ogou 1, Agoè-Nyivé 4).
E lancement officiel ce 13 août 2024, des coalitions Anti-drogue à l'échelle nationale permettront une meilleure coordination des actions, une mutualisation des ressources, et surtout, une adaptation des stratégies aux réalités spécifiques de chaque communauté.
Quant au Réseau National des Professionnels du Traitement et de la Réhabilitation (ISSUP-Togo), il vient combler un vide crucial dans le dispositif de lutte contre les substances psychoactives.
Ce réseau regroupe des spécialistes de prévention, du traitement des addictions, des travailleurs sociaux et d'autres professionnels, tous engagés à offrir des services de qualité aux personnes en situation de dépendance.
Ces professionnels formés sur les programmes probants de prévention et de prise en charge des troubles d'usage de substance proviennent des différents départements ministériels et des organisations de la société civile.
En ouvrant les travaux de ce forum, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, l'ambassadeur Calixte Batossie Madjoulba, a souligné que cette initiative revêt une importance capitale, compte tenu des enjeux croissants en matière de santé, de sécurité et de développement des communautés.
« Nos services de répression et de prévention de l'usage et du trafic de ces substances travaillent jour et nuit pour réduire ce fléau. D'importantes quantités de drogues et de substances illicites ont été saisies et incinérées à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'usage et le trafic de drogues cette année, témoignant de l'efficacité des interventions de nos forces de l'ordre et de sécurité. C'est pourquoi nous saluons l'initiative de mise en place des coalitions anti-drogue au niveau des communautés de base, un mécanisme qui, à long terme, permettra à chacune des cent dix-sept (117) communes du Togo de disposer de structures locales de prévention », a-t-il déclaré.
Le ministre a également indiqué que les défis liés à la lutte contre les drogues sont immenses, mais leur détermination à offrir un cadre de vie sain, sûr et sans drogues aux populations l'est tout autant.
A cet effet, il a rappelé qu'au cours de ces dernières années, outre les dispositions législatives et institutionnelles prises par le gouvernement, le Togo, à travers le Comité National Anti-Drogue, a développé un vaste projet de mobilisation des collectivités locales contre les problèmes liés aux drogues, notamment par l'organisation d'une série de tournées pour sensibiliser les élus locaux aux dangers des drogues et aux menaces d'insécurité associées.
« Une autre action remarquable entreprise par le Comité National Anti-Drogue est la création d'un réseau de professionnels en prévention, traitement et réhabilitation, dénommé International Substance Use Professionnal (ISSUP Togo), ayant pour objectif de promouvoir les bonnes pratiques dans l'offre de services de qualité aux jeunes et aux personnes vulnérables face à la consommation de substances. Le Togo est le premier pays francophone au monde à mettre en place cette initiative, à laquelle je vous invite à adhérer massivement pour le partage d'expériences et les formations continues, en vue d'améliorer les pratiques de prévention et de prise en charge, pour le bien des personnes et des familles vulnérables dans notre pays », a-t-il ajouté.
Il a, au nom du Chef de l'Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, et de l'ensemble du gouvernement, exprimé sa profonde reconnaissance à CADCA et à tous les autres partenaires, notamment ISSUP, pour leur appui technique et financier continu aux initiatives gouvernementales visant à faire face aux problèmes posés par l'usage des substances psychoactives dans notre pays.
» (...), nous sommes convaincus que cette initiative de mise en place des structures de prévention au niveau de nos collectivités territoriales, constitue une action louable du comité national anti-drogue. Elle devrait permettre d'impliquer les acteurs locaux dans cette lutte en vue d'une participation collective à la base à l'éradication de ce fléau », a déclaré le ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, col Hodabalo Awaté.
A cet effet, il a invité les maires et l'ensemble des acteurs locaux à soutenir les initiatives des coalitions anti-drogue mises en place dans leurs différentes communes pour venir à bout de ce phénomène.
