Une analyse à plusieurs niveaux des influences scolaires sur la santé mentale des élèves : le rôle du climat scolaire et scolaire
Katholiki Georgiades, Anna Kata, Laura Duncan, Michael Boyle
Introduction : La réduction des inégalités en santé mentale des enfants constitue une importante priorité en santé publique au Canada, et les écoles représentent un contexte idéal pour une action efficace; elles constituent le premier point d’aiguillage pour de nombreux élèves ayant des problèmes de santé mentale et peuvent offrir des possibilités de promotion et de prévention en santé mentale. Toutefois, des études menées au Canada n’ont pas encore examiné dans quelle mesure les écoles influent sur la santé mentale et sur leur potentiel de réduction des inégalités. L’objectif principal de notre étude sur la santé mentale dans les écoles est d’examiner l’impact des écoles sur la santé mentale des élèves en estimant entre les différences scolaires et en classe dans les résultats en matière de santé mentale des élèves et dans quelle mesure le climat scolaire et scolaire explique ces différences.
Méthodes : Un échantillon représentatif de 248 écoles de l’Ontario, stratifiées par un revenu familial médian faible, moyen et élevé au niveau communautaire, a participé à des enquêtes à l’échelle de l’école. Des sondages anonymes auprès d’élèves anonymes ont été administrés à tous les élèves consentants de la 6e à la 8e année et à un échantillon aléatoire d’élèves du secondaire (3 salles de classe par année au secondaire). Tous les enseignants du primaire, les enseignants du secondaire des salles de classe sélectionnés et le directeur de l’école ont été invités à remplir des enquêtes sur les programmes scolaires, les pratiques et le climat. L’échantillon comprend 31 124 élèves de la 6e à la 12e année; 3 373 enseignants et 206 directeurs d’école de 248 écoles de l’Ontario.
Résultats : Des modèles à plusieurs niveaux ont été utilisés pour calculer la variabilité des résultats en matière de santé mentale des élèves attribuable aux différences entre les différences entre les classes et les écoles, exprimées en corrélations intraclassiques (ICC). Les CCI convertis en pourcentages pour les problèmes d’internalisation étaient de 3,1 % au niveau de la classe et de 4,0 % au niveau scolaire. Les estimations comparables pour les problèmes de comportement d’extériorisation étaient de 4,1 % au niveau de la classe et de 1,6 % au niveau scolaire. L’ajustement à la composition socio-économique et démographique des élèves a réduit l’ampleur des CCI, bien qu’une variabilité importante soit demeurée au niveau de l’école et de la salle de classe. Le climat scolaire et scolaire explique entre 10 et 40 % de la variabilité restante.
Conclusions : Les données probantes découlant de ce travail démontrent des associations modérées à solides entre l’école et la salle de classe et les résultats en matière de santé mentale des élèves, fournissant une base empirique pour appuyer les interventions menées dans ces milieux. Le climat dans les écoles et les salles de classe explique une part importante de la variabilité des résultats en matière de santé mentale des élèves et représente d’importantes cibles pour les stratégies d’intervention préventive.
Ce résumé a été soumis à l’assemblée annuelle 2017 de la Society for Prevention Research.