Obstacles et facilitateurs affectant la mise en œuvre du dépistage de la consommation de substances dans les cliniques de soins primaires : une étude qualitative des patients, des fournisseurs et du personnel

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
McNeely et al. (2018). Barriers and facilitators affecting the implementation of substance use screening in primary care clinics: a qualitative study of patients, providers, and staff. Addict Sci Clin Pract 13:8 https://doi.org/10.1186/s13722-018-0110-8
Original Language

Anglais

Country
États-Unis
Keywords
substance use disorders
Drug abuse screening
alcohol screening
alcohol abuse
drug abuse
Primary Care
qualitative research

Obstacles et facilitateurs affectant la mise en œuvre du dépistage de la consommation de substances dans les cliniques de soins primaires : une étude qualitative des patients, des fournisseurs et du personnel

Abstrait

Fond

La consommation d’alcool et de drogues sont les principales causes de morbidité et de mortalité qui ne sont souvent pas identifiées dans les milieux médicaux. Dans le cadre d’une étude en plusieurs phases visant à mettre en œuvre le dépistage électronique de la consommation de substances intégré dans les dossiers de santé dans les cliniques de soins primaires, nous avons interviewé des intervenants cliniques clés afin de déterminer les pratiques actuelles de dépistage de la consommation de substances, les obstacles au dépistage et les recommandations pour sa mise en œuvre.

Méthodes

Des groupes de discussion et des entrevues individuelles ont été menés avec 67 intervenants, dont des patients, des fournisseurs de soins primaires (professeurs et médecins résidents), des infirmières et des assistants médicaux, dans deux systèmes de santé universitaires urbains. Les thèmes ont été identifiés à l’aide d’une approche inductive, révisés par un processus itératif, et cartographiés au cadre connaissances à l’action (KTA), qui guide la mise en œuvre de nouvelles pratiques cliniques (Graham et coll. dans J Contin Educ Health Prof 26(1):13–24, 2006).

Résultats

Les facteurs affectant la mise en œuvre fondés sur les éléments de l’APT ont été identifiés à partir des récits des participants.

Identifier le problème : Les participants ont toujours convenu qu’il est important de connaître la consommation de substances d’un patient en raison de ses répercussions sur la santé et les soins médicaux, que la consommation de substances n’est pas correctement identifiée dans les milieux médicaux à l’heure actuelle et que le dépistage universel est la meilleure approche.

Évaluation des obstacles : Les patients ont exprimé des préoccupations au sujet des conséquences de la divulgation de la consommation de substances, de la confidentialité et de la réticence de la personne à reconnaître un problème de consommation de substances. Les obstacles identifiés par les fournisseurs comprenaient des facteurs individuels tels que le manque de connaissances cliniques et de formation, ainsi que des facteurs au niveau des systèmes, y compris la pression temporelle, les ressources, le manque d’espace et la difficulté d’accéder au traitement de la toxicomanie.

S’adapter au contexte local : La plupart des patients et des fournisseurs ont déclaré que le fournisseur de soins primaires devrait jouer un rôle clé dans le dépistage et les interventions en matière de consommation de substances. Les opinions divergent quant à l’approche optimale de l’exécution du dépistage, bien que la plupart préfèrent une approche auto-administrée par le patient. De nombreux fournisseurs ont signalé qu’il est crucial de prendre des mesures efficaces une fois que la consommation de substances malsaines est identifiée.

Conclusions

Les participants ont exprimé leur appui au dépistage de la consommation de substances en tant qu’élément précieux des soins médicaux et ont identifié les obstacles individuels et systémiques à sa mise en œuvre. Ces résultats suggèrent que les programmes de dépistage devraient communiquer clairement les objectifs du dépistage aux patients et contrer de façon proactive la stigmatisation, répondre aux préoccupations du personnel concernant le temps et le flux de travail, et fournir de l’éducation ainsi que des ressources de traitement aux fournisseurs de soins primaires.

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