Épidémiologie et étiologie : Explorer le rôle de l’inclusion sociale au sein du Groupe de pairs sur l’engagement des élèves à la maternelle
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Olivier Gaudet Université du Québec à Montréal
Marie-Claude Salvas Université du Québec à Outaouais; Isabelle Archambault Université de Montréal; Stéphane Cantin Université de Montréal; Frank Vitaro Université de Montréal; Fanny-Alexandra Guimond Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue; Julie Goulet Université de Montréal
Étant donné que la réussite scolaire est considérée comme une priorité en Amérique du Nord, plusieurs efforts sont déployés pour encourager tous les résultats scolaires des enfants. Promouvoir l’engagement des élèves à la fois en classe et aux niveaux scolaires semble être une voie précieuse dans ce contexte. À l’appui de ce point de vue, des recherches antérieures ont montré que la participation des enfants en classe, les attitudes à l’égard de la tâche et l’intérêt pour l’apprentissage sont susceptibles d’influencer la réussite scolaire. Cependant, bien que la prévention précoce soit devenue un accent croissant des chercheurs, très peu d’études ont suivi l’engagement des élèves pendant la maternelle, et n’ont pas non plus identifié les premiers facteurs contextuels, comme l’inclusion des enfants au sein du groupe de pairs (c.-à-d. l’acceptation par les pairs), qui sont susceptibles de façonner ce processus de développement au fil du temps. Comme conceptualisé par les théoriciens de l’écologie, les expériences des pairs sont constamment identifiées comme une source importante d’influence, mais leur relation unique avec l’engagement des élèves n’a été examinée que récemment. En tant que tel, le premier objectif de la présente étude était d’examiner si le niveau d’inclusion sociale des enfants au sein du groupe de pairs prédit leur engagement d’ici la fin de la maternelle, tout en tenant compte de leur niveau initial d’engagement, de compétences sociales et de sexe. Le deuxième objectif était de tester les effets modérateurs potentiels de ces caractéristiques personnelles sur cette association prédictive.
À l’aide d’un design longitudinal prospectif et à court terme, 396 élèves de dix écoles primaires ont été évalués au début (T1) et à la fin de la maternelle (T2). L’inclusion sociale des enfants (c.-à-d. le niveau d’acceptation des groupes de pairs) a été obtenue au T1 par le biais de nominations par les pairs. L’engagement des élèves et les aptitudes sociales ont été évalués par l’enseignant aux deux moments.
Dans l’analyse bivariate, le fait d’être bien accepté par le groupe de pairs au début de l’année scolaire était considérablement associé à l’engagement ultérieur des élèves envers l’école(r- 0,47, pet lt; .001). Après avoir contrôlé les caractéristiques des enfants au T1 (c.-à-d. le sexe, les aptitudes sociales et le niveau d’engagement), l’analysehiérarchique des régressions multiples a montré que l’acceptation du groupe de pairs à T1 prédit uniquement l’engagement des élèves à T2(b. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’analyse de modération a indiqué qu’aucun prédicteur n’a interagi avec l’acceptation par les pairs à T1 dans la prévision de l’engagement des élèves à T2.
Conformément à la théorie des systèmes écologiques, ces résultats ont des implications pour les efforts de prévention scolaire en mettant en évidence les forces contextuelles qui façonnent uniquement l’engagement des élèves. Il appuie également l’importance d’interventions au niveau des pairs qui peuvent être bénéfiques pour promouvoir l’inclusion sociale, en plus des interventions au niveau des enfants.