Effet de 2 interventions intégrées sur l’abstinence de l’alcool et la suppression virale chez les adultes vietnamiens ayant une consommation d’alcool dangereuse et le VIH : un essai clinique randomisé
Abstrait
Importance La consommation dangereuse et d’alcool est fréquente chez les personnes vivant avec le VIH et peut diminuer l’observance du traitement antirétroviral (TAR), mais il existe peu de données provenant d’essais cliniques randomisés sur les effets des interventions sur la charge virale.
Objectif Comparer l’efficacité de deux cliniques de art évolutives sur la consommation d’alcool et la suppression virale.
Conception, réglage et participants Cet essai clinique randomisé en trois groupes a été mené auprès de 440 adultes séropositifs qui étaient traités dans 7 cliniques de multithérapie à Thai Nguyen, au Vietnam. Les adultes qui reçoivent un traitement antirétroviral avec une consommation dangereuse d’alcool (Test d’identification des troubles de la consommation d’alcool –Note de consommation ≥4 pour les hommes ou ≥3 pour les femmes) et aucun projet de quitter Thai Nguyen n’ont été inclus. Les données ont été recueillies de mars 2016 à mai 2018 et analysées de juin 2018 à février 2020.
Interventions Les participants ont été assignés au hasard (1:1:1) à la norme de soins (SOC), une intervention combinée de la thérapie d’amélioration motivationnelle et de la thérapie cognitivo-comportementale (6 séances en personne de 1 heure chacune et 3 séances de groupe facultatives), ou une brève intervention avec des composantes similaires à l’intervention combinée, mais consistant en 2 séances en personne plus courtes et 2 séances téléphoniques.
Principaux résultats et mesures Les résultats primaires de l’étude étaient le pourcentage de jours abstinents de l’alcool, confirmés en utilisant le biomarqueur d’alcool phosphatidylethanol, et la suppression virale à 12 mois après l’inscription.
Résultats Un total de 440 personnes admissibles (moyenne [SD] âge, 40,2 [5,8] ans; 426 [96,8%] hommes) ont été inscrits; 147 (33.4%) ont été affectés à l’intervention combinée, 147 (33,4 %) à la brève intervention, et 146 (33,2 %) à SOC. Dans le groupe d’intervention combiné, 112 participants (76,2 %) ont assisté aux 6 séances et, dans le bref groupe d’intervention, 124 (84,4 %) a participé aux 4 séances; dans l’ensemble de l’échantillon, 390 (88,6 %) 12 mois de suivi. À 12 mois, le pourcentage moyen (SE) de jours abstinents était de 65 % (3,1 %) parmi les membres du groupe d’intervention combiné, 65 % (3,2 %) dans le groupe d’intervention brève, et 50% (3,4%) parmi les membres du groupe SOC (Cohen d pour l’intervention combinée vs SOC et brève intervention vs SOC : 39 %; IC à 95 %, 15 % à 64 %). La suppression virale (c.-à-d., <20 copies de l’ARN VIH-1 par millilitre) à 12 mois était plus élevée après la brève intervention que soc (différence, 11%; IC de 95%, 2% à 20%), mais la différence entre l’intervention combinée et soc n’était pas significativement différente (différence, 5%; 95%, IC, –5% à 15%).
Conclusions et pertinence Dans cette étude, la brève intervention a entraîné une augmentation significative du pourcentage de jours abstinents de l’alcool et une augmentation significative de la suppression virale après 12 mois. Des études scientifiques futures sur la mise en œuvre évaluant l’intensification de la brève intervention sont nécessaires.
Enregistrement de l’essai Identificateur ClinicalTrials.gov : NCT02720237